architecture

5 pistes pour choisir la taille de son logement

Tiny house française, la maison “Cahute” est transportable partout,  homologuée et tractable avec un simple permis B.

Photo: Cahute

Dans des situations de crises sociales, comme celles que nous traversons actuellement, notre maison est bien souvent notre seul refuge. Il est donc nécessaire que cet espace soit optimisé au mieux pour être source d’apaisement et non de tension supplémentaire. Etablir les critères de sélection de son futur logement n’est pas toujours chose simple. Souvent influencés par ce qui nous entoure, nous finissons par nous orienter vers les modèles les plus répandus. Il est pourtant possible de dresser 5 critères qui nous permettrons de mieux répondre à tous nos besoins.

1/ les habitants

Vaste définition que recouvre ce premier critère. Il inclut notamment le nombre d’habitants, mais également leurs besoins et leur mode de vie. Au premier abord, Il peut sembler évident que la taille de notre logement s’accroîtra proportionnellement au nombre de personnes appelées à  y vivre. Cette conception « exponentielle » du volume habité est bien implantée dans notre subconscient, conditionné par une pression socioculturelle. La taille d’un logement relève pourtant d’un choix moins intuitif que conscient, et pour l’appréhender, il faut évaluer ses besoins réels.

J’ai toujours été interpellée par la relative homogénéité de la taille des logements durant l’Antiquité et le moyen âge, et ce, dans de nombreuses civilisations. Dans le cas de l’Afrique, les maisons ne reflétaient pas le statut social des occupants, même dans les sociétés africaines les plus hiérarchisées. Cette course aux signes extérieurs de richesse reste donc assez récente et ancrée dans un modèle social occidental matérialiste. Un modèle qui s’est exporté et globalisé.

Pour sortir de cette emprise consumériste et déterminer ses besoins, il est important de garder en tête les usages qui rythment notre quotidien.

Un de moyens d’identifier ces besoins pour chaque membre d’un foyer, pourrait être de procéder par liste, j’ai relevé 4 critères :

Nourrir son corps : S’hydrater, manger sainement et suffisamment ;

Se protéger : Se vêtir et s’abriter pour se protéger des intempéries et variations climatiques ;

Nourrir son esprit : s’instruire, s’informer et se divertir ;

Aérer son espace : Cela se fait par le biais du rangement qui désencombre notre lieu de vie et notre esprit ! Il est préférable de privilégier un espace de stockage minimum, adapté au nombre d’habitants et miser sur un tri régulier. Ce tri permet de voir clair sur ses habitudes de consommation et économiser de la surface. Pour trier, La règle du +1 -1 peut s’avérer utile, lorsqu’on a beaucoup de mal à trancher. Dans mon cas, vivre dans un petit logement m’a poussé à un tri et un rangement très régulier pour ne pas me sentir encombré.

Aérer son espace, c’est également s’assurer de disposer d’un espace libre suffisant. On peut considérer en règle générale 9m2 au minimum par personne. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l’espace extérieur peut être mis à contribution pour augmenter l’espace intérieur. Je développerai ce dernier point dans le critère 3/.

2/ le budget

Nos finances sont bien souvent les principaux freins de nos choix quotidiens. Mais ces freins peuvent se révéler être des leviers lorsqu’ils nous permettent de nous centrer sur des besoins essentiels. Établir par écrit un budget prévisionnel pour l’achat ou la location de son futur logement peut être une solution, pour éviter que les mensualités à payer n’excèdent (ou de très peu) le tiers de ses revenus. Il est également important que ce budget intègre des éventuelles évolutions de sa situation familiale, pour éviter des déménagements tous les mois ! En résumé, je fais une synthèse entre la surface dont j’ai besoin (surface déterminée par personne dans le critère 1/) et les moyens que je peux mettre à disposition sans être endettée.

3/ l’emplacement

Pour moi, c’est le critère le plus important. Il détermine complètement la manière dont nous percevrons notre habitat. Une tiny house (mini maison) près de la mer aura une appréciation très différente d’un micro studio dans une impasse urbaine. L’habitat et son environnement sont interdépendants et se nourrissent l’un de et l’autre.

L’emplacement est également facteur du mode de vie, un globe-trotter gagnera à acquérir un logement mobile. A contrario, une personne sédentaire et active doit garder en tête que minimiser les déplacements entre travail, courses, sport et loisirs sera toujours moins énergivore. Dans le cas d’un petit habitat, la mobilité sera facilitée.

Comme dit précédemment, un habitat c’est également ses abords qui agrémentent le quotidien, nous oxygènent et créent des espaces d’interaction avec la nature.

Si l’on se penche sur le cas d’une maison de 40m2 pour 4 personnes en bord de mer, on peut penser au premier abord que ce logement, bien trop petit, ne remplira pas totalement sa mission. Il nécessitera donc des extensions ultérieures. Il peut pourtant être confortable, et ce, sur le long terme, en opérant des aménagements.

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4/ l’empreinte écologique

L’impact environnemental de son habitat est un bon critère pour choisir la taille de son futur logement. Il est clair qu’un petit habitat nécessitera moins de ressources à sa production et à son exploitation. À travers sa compacité, les déperditions seront mieux gérées, les besoins en énergie seront donc réduits (climatisation, chauffage…).

L’habitat fait appel à des systèmes recourant à des ressources extérieures pour l’eau, le chauffage, l’électricité. Lesdites ressources, consommées (trop souvent abusivement) donnent lieu à des déchets. Une habitation de petite dimension et plus autonome dans son fonctionnement, permettra de limiter ces déchets et de manière générale, limiter l’impact de l’habitat sur son environnement. La maison Majma, créée en 2017 par une

société finlandaise, est un exemple intéressant d’habitat autosuffisant.

5/ l’évolution

Comme évoqué dans le point 2/, anticiper les hypothétiques changements de sa situation familiale peut éviter bien de frais d’aménagements et de déplacements. Dans le cas d’une Tiny house, des possibilités d’adjoindre des modules peuvent être une solution pour agrandir l’espace. C’est le cas par exemple de la Wikkelhouse, maison en carton recyclé à 3900€ qui peut être agrandie et personnalisée grâce à son système modulaire.

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Il existe également d’autres systèmes intéressants, tels que les « Slide-outs ». Ces boîtes coulissantes placées sur les façades de la maison, agrandissent l’espace. Une fois le mécanisme enclenché par un bouton, les boites coulissent le long de rails et la maison se déploie.

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Dans le cas d’appartements, la configuration des espaces et le cloisonnement par sa flexibilité peuvent permettre de ménager de l’espace supplémentaire. Prévoir également une « pièce en plus » (bureau, stockage.), adaptable selon les besoins, peut permettre de répondre à de nouveaux usages.

Par ailleurs, la sensation d’espace est dépendante d’autres facteurs comme la luminosité et la hauteur sous plafond, qui, lorsqu’elle est importante, permet d’organiser l’espace en hauteur avec des mezzanines.

En conclusion, une multitude de possibilités se cache derrière les logements, quelque soit leurs dimensions. La taille du volume habité n’est pas toujours facteur de la sensation d’espace et de confort. Ces derniers dépendent d’une multitude de critères, exposés non exhaustivement ici. Privilégiez donc avant tout vos besoins réels et votre bien-être.

Je vous partage juste après la vidéo de la présentation d’un tiny house familiale. N’hésitez pas à commenter et partagez votre vision de la taille d’habitat idéale ! A bientôt !

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